Santé émotionnelle et travail

La pratique de la Sophrologie permet la reconnaissance et l'acceptation des émotions. 

Par des exercices de respiration associés à la relaxation dynamique et (ou) statique et des exercices de visualisation, elle limite les effets nocifs des émotions négatives sur la santé.

Lire l'article  sur la santé émotionnelle de Frédéric Demarquet

Depuis quelques années, les émotions ont fait leur apparition dans l’organisation et le bien- être émotionnel des acteurs devient un enjeu majeur de l’entreprise soucieuse de maintenir la cohésion, la motivation et la performance, quel que soit le domaine d’activité. La prise de conscience de l’importance du rôle des émotions dans le champ du management trouve son origine dans les travaux de John D Mayer et Peter Salovey au début des années 1990. Leurs recherches donnèrent naissance au concept d’intelligence émotionnelle. Pour Daniel Goleman2 qui approfondira ces recherches, l’intelligence émotionnelle est le résultat de la combinaison de notre capacité à reconnaître nos émotions, à comprendre leur influence sur nos performances, à les gérer positivement et de notre capacité à reconnaître les émotions d’autrui, à en comprendre l’origine et à créer les conditions optimales qui génèreront des émotions positives, sources de performances durables et de bien-être. L’intelligence émotionnelle recouvre donc la gestion et la conscience de soi, ainsi que la connaissance des autres et la gestion de la relation. Le concept de santé émotionnelle sera ensuite développé par Charles-Henri Amherdt3 qui s’appuiera sur la théorie du Flow énoncée par Mihaly Csikszentmihalyi , leader du courant de la psychologie positive. Il créera alors le bilan InterQualia, outil d’évaluation de la situation émotionnelle et des compétences non techniques responsables des émotions.
LES ÉMOTIONS EN QUESTION
 Fréquemment, les émotions sont source d’inquiétudes et donc de peurs. En cela, et dans ces conditions, on peut dire qu’elles s’auto-génèrent et qu’elles se renforcent. On peut alors vite basculer dans un cercle vicieux qui entraîne un débordement émotionnel. Pendant très longtemps, les émotions ont été taboues dans de nombreux milieux, entre autres dans l’entreprise où elles étaient considérées comme contre-productives. Une croyance très répandue prétend qu’il serait bon de contrôler ses émotions. Or, le but premier des émotions est d’assurer notre survie. En effet, elles nous renseignent sur nos besoins essentiels tels que boire, manger, dormir, se reproduire, ou encore, sur nos besoins existentiels tels que ceux de sécurité, d’identité ou de réalisation de soi. L’emballement émotionnel est en grande partie lié à cette tentation du contrôle qui va de pair avec notre réticence à écouter nos émotions, à les reconnaître et à les transformer en une énergie de développement qui ne peut s’effectuer que dans la connaissance de soi, qui elle-même ne peut faire l’économie de la reconnaissance de ses besoins et donc de l’acceptation émotionnelle. Lutter contre nos émotions reviendrait alors à lutter contre notre énergie vitale et contre cet instinct archaïque de survie qui permet aux espèces d’assurer leur pérennité.
LA SANTÉ ÉMOTIONNELLE AU TRAVAIL
 La santé émotionnelle passe donc avant tout par la reconnaissance de nos émotions et par notre capacité à les transformer.... 

Plus je suis compétent, plus mon émotion est positive et plus ma performance sera grande. Les recherches de Charles-Henri Amherdt ont pris pour base ce raisonnement. Fort de cette transposition du modèle SER au domaine du travail, ce dernier s’est appuyé ensuite sur les travaux de Mihaly Csikszentmihalyi et sur sa théorie du Flow. Le Flow est un état émotionnel bénéfique qui est la résultante d’un niveau de compétence élevé et d’un niveau de challenge optimum qui entraîneront du bien- être et de la performance. Le Flow est un état passager, reproductible et accessible à tous. Il se définit en fonction d’activités et de tâches précises que l’on exécute dans le cadre de son travail. Pour bien comprendre cet état, on peut prendre l’exemple d’une personne qui lit un livre qui l’intéresse et qui est accessible à son savoir. Rapidement, elle va se retrouver dans un état de grande concentration et de bien-être durant lequel elle perdra la notion du temps, de l’environnement et d’elle-même. Elle ressentira alors du Flow. Elle arrive ensuite à un chapitre qui est difficile et bute sur certains passages. Sa compétence diminuant, elle va sortir de cet état et d’autres émotions vont peut-être alors surgir : énervement, impatience ou, au contraire, curiosité et envie de comprendre. Elle sera alors sortie du Flow mais pourra retrouver cet état par la suite si elle augmente son niveau de compétences. La bonne santé émotionnelle peut se définir par la possibilité pour une personne de ressentir fréquemment des émotions positives et plus particulièrement du Flow. Une personne en bonne santé émotionnelle exercera ses activités dans la conscience de soi. Elle saura exercer une influence sur elle-même qui garantira son développement, sa capacité à gérer les changements environnementaux, un niveau de performance élevé et une qualité de vie professionnelle satisfaisante. 

UN ENJEU D’AVENIR POUR L’ORGANISATION

En cette période de mutations profondes, l’acteur doit s’adapter très rapidement à des changements constants, tant endogènes qu’exogènes. Sa capacité d’adaptation et de gestion du changement est l’une des compétences majeures qui lui permet de maintenir son niveau de performance et de répondre aux exigences de l’organisation. Cette capacité ne peut être conservée qu’accompagnée d’une santé émotionnelle solide. Les modes de raisonnement et de fonctionnement qui nous ont accompagnés s’avèrent pour la plupart inadaptés et il est urgent pour l’organisation de revoir ses principes et d’en inventer de nouveaux. Le concept de santé émotionnelle et son application dans le champ du management et de la gestion des hommes, participera indéniablement à ce développement. Les organisations qui sauront intégrer ces notions et, d’une manière générale, toutes celles en rapport avec l’accompagnement du changement seront les organisations qui sauront au mieux tirer parti des processus en cours et trouver une place de choix dans les contextes d’avenir." 

 

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